Histoire

Nature et industries : une histoire autour de l’eau

Jusqu’au début du 19ème siècle, Valserhône était un simple hameau dénommé Musinens. C’est le Rhône et la Valserine qui ont porté son développement. En effet, les visiteurs venaient de loin pour admirer “La Perte du Rhône“. Le fleuve, tumultueux, chutait dans une cascade assourdissante puis s’engouffrait sous la roche. Il ne réapparaissait que soixante pas plus loin en un petit filet d’eau pris entre les rochers. 

En 1871, deux industriels américains voient une opportunité fabuleuse dans la force de ces eaux. Ils font construire, au confluent du Rhône et de la Valserine, un canal de dérivation. D’immenses turbines sont mises en place qui peuvent alimenter en énergie télémécanique tout le plateau. Le hameau se développe avec l’arrivée du chemin de fer et la construction de routes d’accès. Mais le succès industriel attendu n’est pas au rendez-vous. 

En 1884, Louis Dumont a pour ambition d’utiliser cette force motrice pour la production électrique. Il construit un barrage sur la Valserine qui produira du courant continu jusqu’en 1948. Les aménagements se poursuivent avec comme résultat la production de courant alternatif triphasé. Une dalle est construite au-dessus de la Perte. Le Rhône et la Valserine sont ainsi domptés et leur force est extraite pour le développement industriel. 

En 1948, la mise en service du Barrage de Génissiat, plus en aval, entraîne une montée des eaux et engloutit ces constructions humaines dont les vestiges resurgissent à l’occasion des chasses du barrage. La ville se détourne alors de son fleuve. 

En 2014, une grande opération de requalification des Berges du Rhône est menée : chacun redécouvre un espace naturel riche. Cheminements piétons, espaces verts qualitatifs, jeux pour enfants et espaces culturels invitent les habitants et autres passants à vivre le fleuve.